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Alain Yaovi Mawuli Dagba
Minister, Writer, Spiritual Counselor, Motivational Speaker. Ministre,Ecrivain, Conseiller Spirituel, Motivateur
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samedi 29 mai 2010

Le poète déçu


Dans un certain village où la vie battait vraiment son plein, vivait un certain poète du nom de Merlin. Les vers de Merlin faisaient lever le soleil dans les âmes attristées, et même apportaient des guérisons physiques aux malades. Certains nommaient Merlin le guérisseur des hommes, et d'autres le magicien des esprits. Merlin était aimé de tous. Il vivait dans une vieille église abandonnée; et l'endroit était toujours plein et la rue pleine à craquer; tout juste à cause de simples poèmes.


Mais il y a un mystère dans l'histoire de Merlin. Personne n'aurait jamais vu son visage et il ne faisait ses vers que pendant la nuit. Les vers de Merlin n'étaient écrits nulle part. Les vers de Merlin descendaient directement du ciel dans son âme. Merlin buvait dans une grande source d'inspiration inimaginable. Les peintres, les sculpteurs, et les musiciens, qui perdaient leur inspiration, rien qu'en écoutant les poèmes de Merlin, disaient qu'ils ressentaient en eux la chaleur d'une flamme douce et intense, qui les repoussait immédiatement à l'œuvre.


Les femmes du village couvraient le passage de Merlin des fleurs de jasmin et des chrysanthèmes. Elles suppliaient Merlin de faire découvrir son visage, et ceci plus de dix années sans succès. Merlin vivait seul. Il détenait le secret de son visage tout seul. Nul ne connaissait sa famille, car Merlin apparut tout bonnement dans ce village comme un voyageur solitaire, il s'y plaisait puis y demeurait. A cause de sa belle voix, les pensées soupçonnaient une grande beauté derrière le masque qu'il portait toujours sur son visage.


Puis un jour, un malheur arriva à Merlin. Il perdit sa voix. Merlin resta pendant des jours tout seul dans son église abandonnée sans voir le soleil. Le village se plaignait de sa cause. Les hommes tombaient dans la tristesse, le découragement, la dépression, et autres formes d'émotions négatives, sans l'aide de Merlin pour les relever. Les âmes souffraient aussi bien que les corps. Les artistes et les musiciens ne faisaient plus leur travail avec cette affinité que seuls les vers de Merlin produisaient en eux. Le village en était dans un chaos total sans les poèmes de Merlin.


Mais ce qui était étrange, c'est le fait que pendant que Merlin souffrait en lui-même à cause de sa voix, les fleurs n'étaient plus jetées sur son passage. Personne ne l'embrassait quand il marchait dans la rue. Les âmes ne lui chantaient plus leurs éloges habituels. Tout ceci attristait plus encore Merlin. Puis un jour, le village aigri contre le silence de Merlin décida d'aller le faire sortir de la vieille église pour lui enlever son masque et soigner sa voix.


Pendant que tout le village était en réunion pour monter le coup, et qu'il est demandé à celui qui le voudrait de donner son avis sur l'idée, le seul mendiant du village, que tous appelaient «vilain Monsieur» , dont personne n'avait aucun respect même les enfants, prit la parole pour une proposition très ingénieuse: «Attendez, n' y allons pas pendant le jour. Allons lui rendre cette visite pendant la nuit, puisque c'étaient les nuits qu'il préférait faire ses poèmes. Ainsi, en nous voyant chez lui, il ne soupçonnerait rien et fuir. Il croirait plutôt que nous sommes venus amicalement.» La nuit venu, tout le village s'affola vers la vieille église. Ils le cherchèrent partout, mais ne le trouvèrent nulle part, car Merlin, c'était le mendiant du village qui changeait son habit pendant la nuit pour soutirez un peu d'amour chez les mêmes personnes qui le dédaignaient. Ce mendiant portait toujours à son coup une table qui portait cette inscription interrogative: «les hommes, vous aiment-ils pour ce que vous êtes?ou pour ce que vous pouvez leur donner? Si vous n'avez rien, trouverez-vous une seule âme pour vous aimer?»



Perspective


Croyez-vous que les villageois voulaient guérir la voix du poète Merlin parce-qu'ils l'aimaient? Pas du tout. Ils voulaient le faire pour eux-mêmes, puisqu'ils avaient besoin de lui. Les villageois n'aimaient pas vraiment Merlin. Ils aimaient plutôt son don et ce que ce don produisait pour eux. Pensez-y, la malheureuse expérience de Merlin en est la preuve.


C'est de sa voix que le village avait besoin, pas de lui-même. Regardez autour de vous et dites moi ceux qui réellement vous aiment. Êtes vous sur que ce n'est pas peut-être votre beauté physique qu'ils aiment? N'est-pas peut-être votre position sociale? N'est-ce pas peut-être votre argent? Plusieurs nous aime pour eux-mêmes.


Le jour où vous aurez perdu toutes ces choses, tout comme le pauvre mendiant vilain Monsieur feignit d'avoir perdu sa voix, vous saurez qui sont ceux-la qui vous aiment pour qui vous êtes. Peu de personnes nous aiment dans ce monde d'un vrai amour.


C'est même une erreur de demander aux autres pourquoi ils vous aiment, car le vrai amour n'a aucune autre raison que celle de tout simplement aimer. L'amour n'a qu'un seul nom: Dieu. Aimer c'est voir Dieu en l'autre, car l'homme est crée à l'image et à la ressemblance de Dieu. Les hommes se méprisent sans savoir que tout homme est Dieu déguisé en un autre corps. Dans la nuit de notre ignorance nous manquons de voir Dieu en les uns et les autres.


Leçon de Morale


Ne vous attachez pas à l'amour des hommes, mais au vrai amour qui ne cherche rien en retour, qui aime sincèrement de façon désintéressée. La seule façon pour y arriver, c'est d'aimer Dieu en l'autre, car si vous aimez en votre prochain ce qui est éternel, alors votre amour sera éternel et le pardon des offenses plus facile. Mais si vous aimez en votre prochain ce qui est temporaire comme la voix de Merlin, alors votre amour est aussi temporaire et le pardon des offenses presque impossible.


Écriture Biblique


«Si quelqu'un dit: 'J'aime Dieu' et qu'il hait son frère, c'est un menteur. En effet celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, ne peut pas aimer Dieu qu'il ne voit pas» 1 Jean 4: 20. Car en vérité, le Dieu qu'il prétend aimer, se trouve en son frère.



ECRIT PAR ALAIN YAOVI M. DAGBA
mardi 25 mai 2010


Les amies de longue date



Deux oiseaux fidèles à leur amitié l'un pour l'autre, se faisaient tous deux des enchantements réciproques. L'une s'appelait Isabelle et l'autre se nommait Mabelle. «Ma sœur de longues années!» débuta Isabelle. «Pendant toute cette année je t'ai senti bien toute seule.» «Que vas-tu chercher dans une inquiétude pareille?» Demanda Mabelle à sa voisine.



Isabelle: Pendant que je te regardais, je remarquai que des rides apparaissaient déjà sur ton visage, et pourtant ce visage n'a jamais été embrassé par un bec amoureux. Cela va s'en dire que ta vieillesse précipitée doit provenir de l'absence de romance dans ta vie. Alors, je veux bien t'aider.



Mabelle: Ma chère amie. Je vois bien à présent ton inquiétude pour moi. Seulement, je ne comprends guère par quel œil tu regardes mon visage, car sans te mentir, je me contemple tous les jours dans la rivière, et je ne vois rien d'autre qu'une grande beauté.



Isabelle: Parfois nous avons besoin de nous regarder par l'œil d'un autre, pour découvrir notre vrai visage. Puisque je suis l'œil qui te regarde le plus dans cette basse-cours, laisse moi te trouver un joli bec, un coq galant et costaux, qui te fera rajeunir de dix années.



Mabelle: Haha! Regarde que j'éclate de rire. D'où te vient cette vertu? D'où te vient ce don? J'ai vu tant d'amoureux vieillir plus vite que moi. Si l'amour doit rajeunir, donc je l'attendrai ce vrai amour. Mais s'il te plait, épargne moi de ta vertu si tôt découverte comme une risée. Gardons notre amitié telle qu'elle est si belle et si jolie. Et laisse moi vieillir sans ton joli bec. Et toi-même, as-tu déjà trouvé le tien?



Isabelle: Pas encore Mabelle. Mais puisque je suis la plus belle de la cours, je peux en avoir quand je veux et jusqu'où je veux. Je n'ai point de vilaine rides flottant sur mon visage, et la rivière ne se trompe point lorsque je me penche sur elle; car elle-même me fait la cour. C'est pour toi que je m'inquiète. A présent, faisons un pari. De cette heure jusqu'au lendemain, trouvons-nous chacun un joli bec pour départir l'affaire. Celui qui en trouvera le premier, serait donc la plus belle. Rendez-vous demain, au bord de cette rivière, à la même heure, avec nos jolis becs.



Isabelle immédiatement se rendit en besogne, quitta son amie se tenant encore sur le rivage sous le consentement mutuel de leur pari. Le lendemain vint. Isabelle paraît en premier sur le rivage pour ne découvrir qu'en fait Mabelle avait passé toute la nuit sur le rivage à dormir, sans aller à la recherche de son joli bec.



Isabelle: Réveilles-toi amie! Que je te présente mon bec Armand. Vois comme il est beau. Vois comme il est grand. Beau comme Jésus, voix belle comme marie. C'est le plus beau coq de la cour. Il m'a trouvé belle, sans rides ni complexité. J'ai gagné le pari et tu as perdu.



Lorsque Mabelle se leva, et que son œil perça celui de Armand. Le coq galant et éloquemment loué par Isabelle, déclara d'une voix forte: «quelle jolie créature tu me présentes Isabelle. Viens que je te regarde, que je te contemple. Mon cœur bat très fort pour toi amie de mon amie. Et je crois bien que je suis amoureux de toi.»



Isabelle: Quel enfer venais-je juste d'entendre au point que mon plumage se brule de son feu. Je t'ai trouvé en premier. Voilà que d'un seul coup, tu tombes amoureux de mon amie.



Armand: Tu ne m'as point déclaré ton amour Isabelle. Tu m'as parlé d'une amitié et ton ami je resterai. Mais ce que je vois en Mabelle, est plus fort qu'une simple amitié.



Isabelle: Si de mon vivant tu dois m'abandonner pour Mabelle, alors ce sera pour ton cadavre que je danserai. Tu ne seras ni pour elle, ni pour moi.



Armand: Ton comportement est très étonnant Isabelle. Toi et moi n'avons jamais parlé d'amour. J'aime Mabelle rien qu'en regardant dans ses yeux, et rien au monde ne peut me retirer cet amour pour elle.



Isabelle: Armand, Je vois en toi les rayons d'un soleil si rare. Si ma beauté t'a séduit, je ne m'en étonne point, car la vraie beauté se lis dans les yeux et dans le cœur, pas dans les plumages, ni dans le visage ni dans l'apparence. Mais, je décevrai ce grand soleil en toi si ton amour pour moi doit vouloir dire la haine de mon amie pour nous deux, en te disant de m'oublier. Et pourtant je t'aime.



Armand: Ma chère amie Mabelle. Je vois que ton amitié pour Isabelle est sincère. Seulement je doute qu'elle te la retournera la-même. Je m'en vais me coucher au pied du grand manguier qui se trouve au centre de la basse-cour. Si ton cœur te dit de me rejoindre, viens me rejoindre demain, très tôt le matin, et vivons ensemble. Mais ne refuse pas à ton cœur ce que ce dernier te demande. Si demain mon œil se voit privé de ta présence, je conclurai que tu m'as refusé, et je m'en irai, car je suis de visite ici d'une autre basse-cour très loin de la votre. Au revoir ou Adieu, à toi de décider.



La nuit tomba et Mabelle pensait beaucoup à Armand. «Je pense que je l'aime et je veux vivre avec lui!» répéta sans cesse Mabelle à Isabelle. «Oublies le très vite» lui répondit à plusieurs reprises Isabelle. «Mon amie, je crois que j'ai assez vécu seul avec toi. Demain, je m'en irai vivre avec celui que j'aime. Tu me pardonneras cette décision, mais elle est prise et elle est définitive.»
Le lendemain vint, Mabelle se leva. Voulant prendre son envol vers son amour, elle remarqua que ses ailes étaient devenues courtes. Pendant la nuit, pendant que Mabelle dormait, Isabelle, qui se disait son amie, lui coupa toutes ses ailes. Elle savait que pendant tout le temps que les ailes prendront pour repousser, Mabelle aurait déjà perdu son Armand.



Perspective


En effet, plusieurs personnes sont victimes des supposées amitiés qui leur coupent les ailes. Les ailes représentent le courage, l'inspiration, la foi, la conviction, le dynamisme, de faire quelque chose. C'est ainsi que des gens n'arrivent pas à voler vers leur succès. Le succès représente Armand de façon métaphorique. Isabelle, était-elle vraiment inquiète pour Mabelle? Pas du tout. Isabelle en réalité ne projetait en Mabelle que ses propres états de conscience. C'est elle-même qui se sentait vieille avec des rides, et qui était sous le poids d'une inquiétude ardente de trouver un mari. Méfiez-vous de ce que vous disent les autres. Car, si vous les croyez, vous en souffrirez. Mabelle était victime d'une naïveté. Sa naïveté venait du fait qu'elle ne savait pas que son amie ne cherchait qu'une compagne de misère. Soyez innocent en aimant les autres; c'est à dire ne soupçonnez aucun mal. Mais ne soyez pas naïf. La naïveté c'est lorsque vous voyez les choses comme elles sont, mais vous feignez de ne pas les voir. Or la vraie amitié c'est de chercher le bonheur de l'autre de façon non égoïste, et non de le concurrencer. Mabelle voyait une concurrence en Isabelle, mais ne voulait pas l'accepter. Il y a des gens qui aiment vous avoir à leur coté, juste pour calmer leur conscience du fait que vous êtes dans la même misère qu'elles. Coupez les liens de telles fausses amitiés, et voler vers vos rêves et vos aspirations les plus profondes, car il y a dans la vie, certaines «chances» qui ne reviennent pas deux fois.



Leçon de Morale


Que votre amour pour quelqu'un ou quelqu'une, ne vous borne jamais de voir ce qu'il ou elle représente dans son caractère réel. Ne perdez pas des opportunités de succès à cause des fausses amitiés. Demain, ceux qui sont avec vous aujourd'hui seront bien ailleurs, et vous ferez face à votre destin tout seul. Mais, les vrais amis existent quand même, et c'est le ciel qui les donne.



Écriture Biblique


«...l'amour rend service...il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s'enfle point d'orgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt...il trouve la joie dans la vérité.» Saint Paul dans 1 Corinthiens 13, verset 4 jusqu'à 6.


ECRIT PAR ALAIN YAOVI M DAGBA
lundi 17 mai 2010


Les deux pèlerins et la citée d'or


Deux pèlerins sous la bénédiction de leur maitre, se mirent en route vers une certaine citée miraculeuse, appelée la citée d'or. Puisque les deux pèlerins souffraient de maladies graves chacun, et que les rivières de la citée d'or sont reconnues pour leur vertu guérisseuse; leur maitre jugea bon de leur accorder cette faveur.



Avant de partir, le maitre de nos deux pèlerins leur donna trois consignes codées: 1-Lisez et obéissez les insignes. 2-Vous traverserez deux ponds. 3-Votre bâton magique sera votre clef pour rentrer dans la citée d'or. Le maitre leur remis à chacun son bâton magique.



Après une première longue marche, nos deux compagnons arrivèrent au bout d'une rivière qui exigeait leur traversée. L'insigne postée au bord de cette rivière disait: «Mettez un bâton magique dans l'eau et un pond apparaitra devant vous pour traverser la rivière.» L'insigne était claire et ne pressentait aucune zone d'ombre. Les deux pèlerins se souvinrent des consignes de leur maitre: 1-Lisez et obéissez les insignes. 2-Vous traverserez deux ponds. 3-Votre bâton magique sera votre clef pour rentrer dans la citée d'or.



Puis l'un d'entre les deux, celui qui s'appelait Sébastien avança l'idée suivante: «Si je jette mon bâton à l'eau, tous les deux nous joindrons l'autre rive; mais avec quoi se servirais-je pour rentrer dans la citée d'or et trouver guérison?» Le second, qui se nommait Bastien lui dit: «Il y a deux ponds à traverser selon les instructions de notre maitre. Lance ton bâton magique dans l'eau et fais nous traverser la rivière. Lorsque nous seront devant la seconde rivière, se sera mon tour. Pour notre entrée dans la ville, ne t'inquiète pas. Dieu s'en occupera.»



Mécontent, et soupçonnant la proposition de Bastien comme étant une ruse, Sébastien lui dit: «Je préfère mourir de ma maladie que de suivre ton conseil. Toi, tu lances en premier ton bâton magique, et moi je le ferai la prochaine fois.» Sans tarder, Bastien lança son bâton dans l'eau. Subitement, un pond géant apparaît devant eux, puis les deux pèlerins se retrouvèrent de l'autre coté du rivage.



Après une seconde longue marche, puisque ce que l'on redoute l'on finit par rencontrer, voici nos deux amis devant la seconde rivière, plus grande et plus imposante que la première. L'insigne était au rendez-vous et disait la même chose que la première. «Maintenant c'est ton tour!» réclamant Bastien. Sébastien prit un peu de temps, puis lui répondit: «Je ne peux pas. Je ne me sens pas bien dans cette affaire. Si je perds mon bâton magique comme toi, comment rentrerais-je dans la citée d'or pour trouver guérison?» Bastien lui répondit: «Pour arriver à la citée d'or, tu dois avant tout traverser la rivière, et la seule façon de le faire c'est de perdre ton bâton pour le bien de nous deux. Fais ce qu'il nous faut à cette heure, le jour suivant s'occupera du reste, et le reste s'occupera de lui-même; car un bienfait ne se perd jamais.»



Sébastien, tout tristement, regardant dans les yeux de son frère, se coucha au sol puis lui dit: «Je ne peux toujours pas. Je n'ai pas le cœur et la foi comme toi. J'ai peur de ce qui arrivera demain, et je manque de faire ce que je sais est bon dans le présent. Mon ami, couchons-nous ici, auprès de la rivière et mourrons de notre maladie. Puisque nous ne pouvons plus retourner chez nous, coincés entre deux rivières qui exigent un acte de ma part, laisse moi mon bâton magique comme mon seul souvenir avant la mort.»



Le trouvant impossible de convaincre son compagnon à faire ce qui est bien, Bastien se coucha avec Sébastien au bord de la rivière. Tous deux fatigués, s'endormir en entendant la mort. Pendant son sommeil, Bastien vit un ange qui vint le prendre dans ses bras pour traverser la rivière. Le lendemain, pendant que le soleil se leva sur eux, Sébastien tourna la tête et ne vit pas son compagnon de route. De l'autre coté, Bastien fut surpris aussi de ne point voir son ami à ses cotés. Tous deux se levèrent avec Bastien qui se trouvait de l'autre coté de la rive. C'est en ce moment que Bastien comprenait lui-même que son rêve n'était pas une illusion. Il cria vers son ami: «Je te l'ai dit, un bienfait ne se perd jamais. Pendant la nuit, un ange de Dieu m'a transporté de ce coté de la rivière. Maintenant, lance ton bâton magique dans l'eau et rejoins moi.» Subitement, tous les vieux arguments de Sébastien disparurent. Il jeta son bâton magique dans l'eau puis traversa le pond pour rejoindre son compagnon de route.



Après une troisième longue marche, nos deux pèlerins se retrouvèrent devant la porte d'entrée de la citée d'or. A la porte se trouvaient deux anges. Les anges parlaient tous deux simultanément. Ils demandèrent à nos deux amis: «Montrez vos bâtons et entrez dans la ville.» Sébastien se précipita pour répondre: «Je le savais. Je lui avait dit que sans nos bâtons notre entrée dans la ville serait impossible. Il m'a convaincu par ses paroles trompeuses et des trucages magiques, et je fis la même erreur que lui. S'il vous plait, laissez moi rentrer dans la ville, car ce n'est point ma faute si j'ai perdu mon bâton magique.»



Les anges lui répondirent: «Mon ami Sébastien, pour rentrer dans la citée d'or, vous n'avez pas besoin de votre bâton physique mais de votre bâton spirituel. Les vrais pèlerins marchent avec un bâton dans le cœur, c'est le bâton de l'amour. Dis nous un seul bien que tu as pu faire pendant votre trajet et ce sera ton bâton pour rentrer la la citée.» Sébastien fouilla dans son cœur et ne trouva aucun bâton. Bastien par contre répondit aux anges: «Pendant que nous étions devant la première rivière, j'ai sacrifié mon bâton magique pour permettre à nous deux de traverser le pond. Je l'ai fait parce-que mon amour pour mon ami était plus fort que ma peur de ne point être guéri.»



«Entre paisiblement dans la citée d'or,» dirent les anges à Bastien, «et trouve ta guérison dans la rivière sainte.» Pendant que Bastien rentrait dans la ville sous l'ordre des anges, il dit à son ami: «Je te l'ai dit qu'un bienfait n'est jamais perdu. La peur de demain fait oublier la grâce du présent. Laisse toujours le soin à demain de s'occuper de lui-même, et ne cesse de faire jamais de bien quand tu en as la possibilité.» C'est ainsi que Sébastien resta à la porte de la citée d'or et mourut de sa maladie au nom de son propre caractère.



Perspective


Les deux amis ou pèlerins Sébastien et Bastien se trouvent en nous: C'est la peur et la foi. La peur c'est Sébastien, elle vous empêche de vivre dans le temps présent et de servir les autres par le biais d'un vrai amour. Ceux qui ont peur sont aussi souvent égocentrique. Ils ne pensent qu'a eux-mêmes. Sébastien, lorsque cela venait à son propre intérêt, jeta son bâton à l'eau. Les rivières sont les obstacles de la vie. La peur paralyse votre potentiel et votre esprit d'ingéniosité devant les obstacles de la vie. L'ange qui transporta Bastien de l'autre coté de la rivière, c'est les bonnes opportunités ou bénédictions qui se manifestent dans la vie de celui qui fait du bien par la foi, pour le faire surmonter les temps difficiles. Ce que vous sacrifiez pour servir les autres, vous ouvrira les portes du bonheur (citée d'or) lorsque vous comprenez que ce n'est point les hommes que vous avez servi mais Dieu.



Leçon de morale


Un bienfait n'est jamais perdu. La peur de demain fait oublier la grâce du présent. Laisse toujours le soin à demain de s'occuper de lui-même, et ne cesse de faire jamais le bien quand tu en as la possibilité.



Écriture Biblique


«Ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de ce que vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement?
Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.» Matthieu 6: 25, et 34
Ecrit Par Alain Dagba